La cochenille est un insecte ravageur redouté par de nombreux jardiniers. En effet, elle parasite les végétaux pour se nourrir de leur sève. Parce qu’elle agit en groupe et durant toute l’année, elle peut provoquer de sérieux dégâts. Heureusement, il est possible de prévenir ses attaques et de traiter de façon naturelle. Retrouvez nos conseils d’experts pour lutter efficacement contre la cochenille !
Les cochenilles (Coccoidea) font partie des insectes invasifs et nuisibles du jardin. Ce sont des parasites des végétaux qui se nourrissent de sève. Elles s’attaquent aux tiges, aux feuilles, aux jeunes pousses, aux rameaux voire au tronc. Comme les pucerons et les aleurodes, ce sont des insectes dits « piqueurs-suceurs ».
Leur présence est facilement repérable car elles se réunissent en colonies. Elles forment alors des amas importants, blanchâtres et cotonneux. Elles sont capables de se reproduire très rapidement et d’envahir une plante en quelques semaines seulement. La cochenille apprécie tous les végétaux, y compris les plantes d’intérieur. Elle raffole des hibiscus, ficus, orchidées, rosiers, hortensias… On la retrouve aussi souvent sur les arbres fruitiers, les agrumes, les plantes grasses et même les cactus. Rien ne semble l’arrêter !
Elle est présente tout au long de l’année mais ses attaques sont plus nombreuses quand le temps est chaud et humide. Les attaques sont fréquentes au printemps et en été, particulièrement entre les mois de juin et septembre.
En suçant la sève, les cochenilles affaiblissent la plante jusqu’à la faire mourir. Elles favorisent aussi le développement de la fumagine, une maladie cryptogamique qui noircit les feuilles.
surveillez régulièrement vos plantes pour détecter la présence de cochenilles. Il est important d’agir tôt pour limiter leur développement et empêcher la contagion aux autres végétaux.
Avant d’intervenir avec des traitements curatifs, il est possible d’agir en amont et de prévenir leurs attaques. Évitez, par exemple, d’enrichir votre plante avec des engrais trop azotés. À défaut, elle développera beaucoup de feuillage et de jeunes pousses qui attireront les cochenilles.
De plus, plantez des fleurs mellifères et des plantes hôtes à proximité des végétaux les plus exposés aux attaques. Ils attireront les prédateurs naturels de la cochenille comme les coccinelles, les chrysopes et les syrphes.
Enfin, il est possible de pulvériser en préventif des purins de plantes dilués : ortie, consoude, fougère… Pulvérisez sur l’ensemble de la plante, de préférence en hiver ou au printemps, avant l’éclosion des bourgeons.
utilisez les purins préalablement mélangés à de l’eau. Pour une pulvérisation foliaire, diluez-les à hauteur de 10 % soit 1 L de purin pour 10 L d’eau.
Vous avez détecté la présence de cochenilles sur votre plante ? Si les colonies sont encore peu développées, lavez simplement les feuilles à grande eau des 2 côtés (face intérieure et extérieure). Cela permet déjà d’éliminer une grande partie des insectes.
Lorsque les cochenilles sont déjà nombreuses et bien installées sur la plante, une seule solution : traiter. Les mélanges maison, à base d’huile végétale et/ou de savon noir, semblent être efficaces pour éliminer les cochenilles. Le purin d’ortie est aussi une solution intéressante en cas d’attaque.
Pour éviter l’usage de pesticides, il existe sur le marché des traitements naturels à l’instar du produit « muraille Cochenille ». Il s’agit d’un traitement curatif sans pesticide à action physique : une fois pulvérisé, il recouvre et immobilise l’insecte pour le neutraliser. Il convient au traitement des plantes d’extérieur et d’intérieur.
Il est parfois nécessaire de renouveler le traitement quelques jours plus tard, en cas d’attaques sévères ou de récidives.
