Le détecteur de fumée fait partie des équipements de sécurité d’une habitation. Dès qu’il décèle de la fumée dans l’atmosphère, il déclenche un signal sonore strident. Ainsi, il prévient les occupants et permet de maîtriser un incendie avant qu’il se propage. Le détecteur de fumée est-il obligatoire ? Lequel choisir et où l’installer ? Retrouvez toutes les informations dans notre fiche conseils !
Communément appelé « détecteur de fumée », le Détecteur Autonome Avertisseur de Fumée (DAAF) est un équipement indispensable dans une habitation. Comme son nom l’indique, il détecte les traces de fumée dans l’air, signe d’un incendie naissant. Pour cela, il est doté d’une chambre optique et d’un rayon lumineux à LED. Lorsque ce dernier est perturbé par d’éventuelles particules de fumée, il déclenche l’alarme. Le détecteur envoie alors un signal sonore strident. Cette sonnerie peut atteindre 85 décibels.
D’une part, le DAAF prévient les occupants du danger pour leur permettre d’évacuer les lieux à temps. D’autre part, il permet de réagir plus rapidement et de maîtriser un feu naissant, à un stade où les fumées sont encore peu abondantes.
Ne faîtes pas l’impasse sur le détecteur de fumée. Trop souvent oublié, il augmente pourtant de 90 % les chances de survie en cas d’incendie.
La mise en place d’un DAAF normalisé est encadrée par la législation française. Ainsi, depuis mars 2015, la loi Morange rend son installation obligatoire dans les habitations individuelles et collectives. Cela est valable aussi bien pour les résidences principales que secondaires. En plus d’être obligatoire, il est aussi exigé par les compagnies d’assurance.
Si vous êtes propriétaire, vous devrez l’acheter et l’installer vous-même. Si vous êtes locataire, en revanche, c’est à votre bailleur d’acheter et de poser le détecteur de fumée. Son entretien (changement des piles, vérification du bon fonctionnement…) reste à votre charge.
Dans le cas d’une location occupée avant mars 2015, vous êtes en droit de demander à votre bailleur l’achat et la pose d’un DAAF.
En France, depuis 2008, tout détecteur de fumée doit répondre à la norme européenne EN 14604. Cette dernière prévoit certaines exigences et définit un cahier des charges strict. Elle garantit notamment une puissance d’alarme de 85 décibels à 3 mètres minimum. Il doit aussi présenter le marquage CE et, idéalement, la certification NF 292. Autant d’éléments à vérifier au moment de l’achat.
Sachez également qu’il existe différents types de détecteur. Ainsi, on distingue :
• le détecteur de fumée autonome : lorsqu’il détecte de la fumée, il émet simplement un signal sonore. Il ne transmet pas d’information aux habitants, à une centrale d’alarme ou à un centre de télésurveillance. C’est le modèle le plus classique ;
• le détecteur de fumée intégré à un système d’alarme : en plus de sonner dans la pièce, il envoie un signal à votre centrale d’alarme. Cette dernière retentit et s’entend même à l’extérieur. Il peut également vous avertir sur votre smartphone ;
• le détecteur de fumée interconnectable : lorsqu’un détecteur se déclenche, les autres détecteurs se mettent également à sonner. Ce modèle est intéressant pour les grandes maisons ou les habitations à étages.
Ils peuvent aussi proposer certaines options comme la fonction « Hush » (bouton de pause). La fonction veilleuse, quant à elle, est utile la nuit pour éclairer la pièce dans le noir.
Privilégiez les détecteurs à piles. Ils sont parfaitement autonomes et n’ont pas besoin d’être raccordés au système électrique de la maison.
Pour qu’il soit pleinement efficace, le détecteur doit être placé dans les bonnes pièces. D’une manière générale, il faut compter 1 détecteur pour 80 m² de surface et 1 détecteur par étage (y compris au sous-sol). Privilégiez les endroits suivants :
• à proximité des chambres et/ou dans la chambre
• dans le couloir entre les pièces de vie et les chambres
• dans la salle à manger
• dans le salon
• dans le bureau
Évitez, en revanche, de l’installer dans la salle de bain ou la cuisine. En effet, il ne fait pas la différence entre la fumée d’incendie et les fumées de cuisson ou la vapeur d’eau. Il risque donc de provoquer des alertes intempestives. Les endroits trop poussiéreux (garages, caves, greniers…) ne sont pas non plus adaptés.
Installez toujours votre détecteur au centre du plafond, au milieu de la pièce. Respectez une distance de 1 m avec les sources de chaleur. Évitez de l’installer dans un coin du mur.
Une fois installé, il est important d’entretenir régulièrement votre détecteur. Malheureusement, cet entretien est trop souvent négligé. Il en va pourtant de votre sécurité dans la maison. Nettoyez régulièrement l’appareil à l’aide d’un chiffon humide pour retirer la poussière. Testez-le une fois par mois ou après chaque changement de piles. Il est conseillé de changer les piles tous les ans.
