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Guide complet sur le soudage à la flamme

La soudure à la flamme fait partie des gestes à connaître si l’on souhaite réaliser des travaux chez soi. En effet, elle permet de réparer ou d’installer des sanitaires, de faire des travaux d’électricité ou encore de plomberie. D’une manière générale, tout ce qui consiste à assembler et réparer les métaux. Si vous souhaitez vous lancer dans le soudage à la flamme, notre guide complet vous permettra de mieux comprendre cette technique et de la reproduire dans les règles de l’art.

Difficultés :

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1 personne :

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Matériel :

Poste à souder (à choisir en fonction du métal à fondre et de la température de soudure nécessaire), papier abrasif, flux décapant ou flux de soudure, toile émeri, baguette de brasure.

soudure à la flamme

Etape 1 : Comprendre la technique de soudage à la flamme

Le soudage ou soudure à la flamme est une technique consistant à assembler 2 pièces de métal à l’aide de la chaleur d’une flamme. Il existe différentes méthodes pour souder à la flamme : grâce à une lampe à souder, un chalumeau oxygène-acétylène ou encore un poste à souder gaz. Ce dernier est certainement l’un des choix les plus judicieux et les plus efficaces pour réaliser des travaux de soudure. En associant l’oxygène de l’air au butane (ou au propane), une flamme se crée au moment de la combustion.
Au sein de la soudure à la flamme, on distingue 4 techniques différentes : la technique du brasage tendre, la technique du brasage fort, la technique du soudo-brasage et la technique du soudage autogène. A chacune d’entre elles correspond un besoin spécifique. Le brasage tendre, par exemple, est indiqué pour l’électricité ou la zinguerie. Le brasage fort, quant à lui, est idéal pour la plomberie, le chauffage et les canalisations. La soudure à la flamme est compatible avec une multitude de métaux: étain, plomb, zinc, aluminium, argent…

Notre conseil

Il est important de ne pas confondre soudage et brasage. Le premier nécessite un métal d’apport similaire à celui des pièces à souder. Le second a besoin d’un métal d’apport dont le point de fusion est inférieur à celui des 2 métaux à souder.

Etape 2 : Réaliser un brasage tendre

Le brasage tendre est l’une des techniques les plus connues et est compatible avec les métaux ayant un point de fusion compris entre 180 et 250°C. Le brasage tendre est donc idéal pour assembler presque tous les métaux avec un métal d’apport à base d’étain. A l’aide de papier abrasif, commencez par nettoyer les pièces pour éliminer les couches oxydées ou les impuretés. Appliquez ensuite du flux décapant (ou flux de soudure) pour assurer un bon décapage et un parfait accrochage de la soudure. Poursuivez en positionnant les pièces pour le brasage puis faites chauffer modérément votre poste à souder. Chauffez les pièces jusqu’à atteindre la température de fusion. Éloignez la flamme et appliquez le fil d’étain sur le bord du joint. Réitérez l’opération sur toute la longueur de la soudure. Laissez ensuite refroidir pour que l’alliage soit bien solidifié. Enfin, utilisez un morceau de toile émeri pour retirer les résidus.

Etape 3 : Réaliser un brasage fort

Le brasage fort convient aux métaux à assembler dont le point de fusion se situe aux alentours des 600-750°C. C’est le cas du cuivre et du laiton. Le brasage fort est une technique couramment utilisée pour les conduites d’eau ou de gaz, la serrurerie… Comme pour réaliser un brasage tendre, commencez par nettoyer les pièces à assembler avec de l’abrasif puis appliquez un flux décapant. La technique est assez similaire à la précédente, à la différence que la température de fusion est plus importante. Au moment de faire chauffer les pièces, vous devrez donc attendre que l’assemblage en cuivre devienne rouge clair (en 3 minutes maximum). Approchez ensuite la baguette de brasure et faites pénétrer l’alliage par capillarité tout au long de la soudure. Laissez refroidir puis supprimez les résidus à l’aide d’ un morceau de toile émeri.

Etape 4 : Réaliser un soudo-brasage

Le soudo-brasage est très similaire au brasage fort. Néanmoins, il se différencie par la température de fusion (environ 1500°C) et par la façon dont le métal d’apport se répand pour assembler les pièces entre elles. En effet, il ne pénètre pas (ou très peu) mais fond sur les pièces et s’étale sur le joint. Le soudo-brasage peut être utilisé sur une grande variété de métaux, de l’acier jusqu’à la fonte en passant par le cuivre. Après avoir nettoyé puis positionnez les pièces, faites chauffer en même temps les pièces et le métal d’apport. Continuez petit à petit tout au long de la soudure : le métal d’apport doit fondre sur les pièces. Enfin, laissez refroidir.

Etape 5 : Réaliser un brasage autogène

La soudure autogène est une technique plus spécifique, destinée à l’assemblage des pièces de fer ou d’acier. La température de fusion est extrêmement élevée et se situe aux alentours des 3000°C. Le métal d’apport doit être similaire à celui des pièces à souder. Procédez de la même façon que pour réaliser un soudo-brasage. Lorsque les pièces entrent en fusion, faites fondre le métal d’apport en avançant progressivement et en touchant légèrement les pièces à souder. Une fois le travail terminé, laissez refroidir et retirez le cordon de soudure (ou « laitier »).